Description
Samir Shaheen-Hussain, partant de sa propre expérience de pédiatre, mène dans cet essai une enquête sur le rôle de l’establishment médical dans le déracinement, la colonisation et le génocide des peuples autochtones. Il jette ainsi un éclairage nouveau sur le racisme systémique dont ceux-ci souffrent dans le système de santé canadien.
S’appuyant sur des études gouvernementales et historiques, des reportages, des rapports d’enquêtes publiques ainsi que sa participation à la commission Viens en 2018, l’auteur documente la violence médicale infligée aux enfants autochtones et leurs familles. Il accorde une attention particulière à la pratique qui interdisait systématiquement l’accompagnement parental lors d’évacuations aéromédicales pédiatriques, laquelle affectait de façon disproportionnée les peuples autochtones. Il prend comme étude de cas la campagne «Tiens ma main», lancée par des membres du personnel de la santé en janvier 2018, qui a réussi à mettre fin à cette règle cruelle de l’État québécois.
Plus aucun enfant autochtone arraché mélange habilement l’essai critique et analytique, le récit de première main et le retour historique sur des périodes peu reluisantes de l’histoire des relations entre les divers palliers de gouvernement au Canada et les peuples autochtones. L’auteur y lance cet appel : il est impératif d’éliminer les impacts structurels des politiques racistes et coloniales sur les déterminants sociaux de la santé, de décoloniser la pratique médicale et de soutenir les luttes d’autodétermination des peuples autochtones. Il s’agit de conditions préalables essentielles à toute réconciliation authentique.
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Pour honorer leur solidarité, les droits d’auteur issus de la vente de ce livre sont versés à des groupes et à des initiatives qui soutiennent l’autodétermination des peuples autochtones et veillent à la santé et au bien-être des enfants et des jeunes autochtones: le camp Eagle Spirit Science Futures, la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations, le Groundswell Community Justice Trust Fund, le centre de pédiatrie sociale Minnie’s Hope, Kontinónhstats (Association pour la préservation de la langue mohawk) et le Foyer pour femmes autochtones de Montréal. Les recettes des ventes réalisées lors d’activités publiques sont également versées aux mouvements de lutte pour la résurgence autochtone et la défense du territoire.