Description
Dans cette troisième livraison des «Économies», Alain Deneault suit le mouvement spéculaire entre des œuvres esthétiques qui traitent d’économie marchande et d’argent, et des critiques d’arts qui recourent au vocabulaire économique pour commenter les œuvres. Le mot «économie» ressort de cette analyse fine comme une puissante métaphore, mais surtout comme le nom même d’un régime de production des métaphores.
C’est à l’économie que s’en remet la rhétorique pour traiter d’«économie du discours», la littérature et le cinéma d’«économie du récit» et les arts en général d’«économie d’une œuvre». Cet essai, court et dense, s’appuie sur des penseurs de l’économie esthétique comme Denys d’Halicarnasse, Genette, Arasse et Derrida, pour analyser le fonctionnement sémiologique et social des œuvres d’art ainsi que leur récupération dans le champ de l’idéologie politique. La science économique est une construction fictionnelle qui a recours à l’esthétique pour se donner des allures de vrai.