
Printemps de force Une histoire engagée du mouvement étudiant au Québec (1958-2013)
ISBN : 9782895962199
L’année 2012 a vu émerger sur la scène politique québécoise un mouvement étudiant combatif, déterminé et uni. Or le Printemps érable, loin d’être un phénomène de génération spontanée, est le fruit d’une longue histoire dont les racines plongent jusqu’aux premiers jours de la Révolution tranquille.
Au croisement des influences des partis politiques, des groupes révolutionnaires et des syndicats, depuis plus d’un demi-siècle, le milieu étudiant a su à la fois faire entendre ses revendications, et développer ses propres stratégies et pratiques. Cet ouvrage raconte les multiples élans et conflits qui ont marqué le mouvement : les bras de fer engagés avec les autorités, mais aussi les rapports de force et tensions entre et au sein des associations nationales. Puisant dans de nombreuses archives et nourri d’une vingtaine d’entrevues, l’auteur nous fait découvrir l’étoffe de l’un des plus redoutables mouvements sociaux d’Amérique du Nord.
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Liste des acronymes et abréviations
9INTRODUCTION
19Le concertationnisme étudiant
24Le syndicalisme de combat étudiant
27Les origines françaises
29La charte de Grenoble et la défi nition de « jeune travailleur intellectuel »
30CHAPITRE 1. LA PRÉHISTOIRE DU MOUVEMENT ÉTUDIANT (LES ANNÉES 1950)
33Duplessis, l’Église et l’éducation
33Les premières associations, le personnalisme et les jeunesses catholiques
35Un début timide de contestation
37CHAPITRE 2. PARTICIPER, CONTESTER, S’ORGANISER (1961-1973)
41La Révolution tranquille, le rapport Parent et la radicalisation politique
41La prise de conscience syndicale
47Les journaux étudiants, berceaux de la réfl exion syndicale
49La FAGECCQ : entre respect de l’autorité et préoccupations syndicales
50L’UGEQ : première centrale syndicale étudiante
54Les occupations de 1968 : « participer, c’est se faire fourrer ! »
58Octobre 1968 : le « pouvoir étudiant » en acte
66Déconfiture générale
75Un mouvement sans organisation : le hara-kiri des associations étudiantes
77Du syndicat étudiant à la minorité agissante
82L’incendie à Sir George Williams
84L’opération « McGill français »
85Émeute contre la Murray Hill
87Manifestations contre la loi 63
88La crise d’Octobre et la remise en question
89Naissance des organisations d’extrême gauche
91Fin de la révolution tranquille : vers un renouveau syndical ouvrier et étudiant
95Conclusion
99CHAPITRE 3. UNE ANEEQ COMBATIVE (1974 À 1980)
103Contexte sociopolitique : le Parti québécois au pouvoir et les luttes syndicales
103La grève contre les TAEU et pour les prêts et bourses : la nécessité d’une coordination nationale
105Fondation de l’ANEEQ : mettre fin à la désorganisation
113Des débuts difficiles
118L’inertie du gouvernement péquiste, terreau fertile pour la confrontation
123La grève de 1978 : comme une traînée de poudre
127Vers la déstabilisation de l’ANEEQ
132Conclusion
134CHAPITRE 4. ENTRE LA COMBATIVITÉ ET LA CONCERTATION (1980 À 1989)
137Récession économique, virage concertationniste des syndicats et émergence du néolibéralisme
137L’indépendance du RAEU et la Charte des droits étudiants
141L’affirmation du concertationnisme
145Un discours technocratique
148Crise politique au sein de l’ANEEQ sur fond de cure d’austérité
150Lutte contre la répression : l’affaire Bruno Guy Héroux
153Le féminisme à l’ordre du jour de l’ANEEQ
154Fondation de la FAECQ : « le temps des grèves est maintenant révolu »
155La Loi sur l’accréditation et le fi nancement des associations d’élèves ou d’étudiants (1982-1983)
160La réforme collégiale et la table de négociation sur les prêts et bourses (1983-1984)
163Première menace de dégel des frais de scolarité (1984)
165Les grèves de 1986 : victoire contre le dégel
166Dissolution du RAEU et de la FAECQ
176Une grève tactique (1988)
178Conclusion
184CHAPITRE 5. DE LA CONFRONTATION À LA CONCERTATION (1990 À 2001)
189Néolibéralisme, nouvelle gouvernance publique et économie du savoir
190L’héritage de Lucien Bouchard : l’obsession du « déficit zéro »
196La FEUQ : les « businessmen » du mouvement étudiant
199Nouvelle crise politique au sein de l’ANEEQ : la question linguistique
206La mobilisation de 1990 : la résistance contre le premier dégel
208Fondation de la FECQ : le gouvernement trouve des « partenaires » au collégial
219La réforme collégiale (1992-1993)
222La nouvelle hausse des frais de 1993 : « indexer, ce n’est pas hausser ! »
224La dissolution de l’ANEEQ : la fin d’une ère combative
227Le MDE : entre l’organisation syndicale et le regroupement politique
229Grève de 1996 : le dissensus du « déficit zéro »
233Concertation sur fond de lutte contre le « déficit zéro »
241Émergence du débat sur la « violence » : le « plan G » et Opération SalAMI
244Les bourses du millénaire
245Sommet du Québec et de la jeunesse
246Dissolution du MDE
248Conclusion
251CHAPITRE 6. LA RÉSISTANCE AU NÉOLIBÉRALISME (2001 À 2013)
255Réingénierie de l’État et contestation sociale
255Lutte contre la taxe à l’échec : la nécessité d’une autre association
258Fondation de l’ASSÉ : la renaissance du syndicalisme de combat
260Charest envoie un coup de semonce
263Menaces à l’intégrité du réseau collégial
265Grève générale illimitée de 2005 : la lutte contre l’endettement étudiant
266La reconfiguration du mouvement étudiant après 2005
281L’ASSÉ fait son autocritique
283La débâcle de 2007 : entre optimisme aveugle et précipitation
284Crise et renouveau au sein de l’ASSÉ
291Le Printemps érable : du milieu étudiant à la révolte sociale
319Le gouvernement Marois et le sommet sur l’éducation : participer ou boycotter ?
3802012 : un bilan mitigé ?
383Conclusion
390ÉPILOGUE
395Remerciements
403Notes
405Bibliographie sélective
483
Actualités du livre
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Sur une histoire engagée du mouvement étudiant Publié le 15 mai 2018, dans Revue de presse
Dans la vague des « célébrations » du 50e anniversaire de Mai 68, le livre d’Arnaud Theurillat-Cloutier tombe à point. Jusqu’ici, en fait de synthèse, il fallait s’accommoder du livre pamphlétaire et à droite de Marc Simard[1], qui n’avait pas pris le soin lui, d’admettre […]
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Quelle histoire pour le mouvement étudiant québécois? Publié le 26 avril 2017, dans Événements
À l’occasion de la parution de Printemps de force. Une histoire engagée du mouvement étudiant au Québec (1958-2013), Raisons sociales et Lux Éditeur vous invite à une table-ronde sur les […]