Le livre, ses idées, ses intuitions et ses coups de gueule, une fois offert aux lecteurs, n’appartient plus à totalement à son auteur et à ses éditeurs. Il vit sa vie comme il l’entend. Parfois, sa réception est décourageante, parfois, elle est étonnante.
Pour critiquer sa direction, qui veut créer une chaîne d’information en continu, le syndicat de France télévisions s’est appuyé sur le concept de «médiocratie» qu’a développé Alain Deneault! Dans un communiqué, les syndiqués ont exprimé avec force leur intention de lutter contre l’instauration d’un régime de la médiocrité dans leurs médias.
Que voilà pour nous une chose étonnante et réjouissante! Pas la médiocrité de l’information, on s’entend, mais de voir le contenu d’un essai ainsi approprié par des syndiqués pour être braqué contre les maux qu’il dénonçait.
C’est bien pour cela qu’on publie des essais politiques: pour nourrir les réflexions, susciter des vocations politiques, provoquer l’action. (MF)