Description
Les patriotes emprisonnés au cours de la seconde insurrection, celle de 1838–1839, ont passé un « examen volontaire » consigné par un commissaire enquêteur. Ainsi ont été conservées les paroles de ces hommes qui souvent ne savaient pas écrire.
Les grands chefs patriotes, appelés Frères Chasseurs, avaient une organisation hiérarchisée comme les militaires. On apprend, en lisant Insurrection – Tome II, les noms de plusieurs des chefs patriotes, inconnus jusqu’à ce jour, qui ont administré le serment secret à Montréal, dans une arrière-boutique, mais surtout à Châteauguay et à Beauharnois. Certains de ces inspirés ont réussi à échapper à la justice en fuyant vers la terre de liberté.
Le théâtre des opérations de la seconde insurrection se déroule à Beauharnois, Châteauguay, Sainte-Martine, pour finir avec la bataille d’Odelltown, près de la frontière. Le mouvement a des sympathisants jusqu’au Bas-du-Fleuve et dans Charlevoix. On découvre les noms des frères Tremblay, nés aux Éboulements, emprisonnés au Pied-du-Courant.
Georges Aubin et Nicole Martin-Verenka, deux spécialistes de la recherche historique, annotent les 610 examens de la seconde insurrection, établissant pour la première fois la généalogie d’un grand nombre de patriotes oubliés.