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8 septembre 2020

Bande de colons, d’Alain Deneault et l’autre récit national

« Être colon, c’est être coincé entre le colonisateur et le colonisé. Le colonisateur, c’est le 1 %, c’est l’oligarchie. [Le colon], c’est aussi le subalterne qui tire un petit profit de l’activité coloniale sans être la stricte victime qui se retrouve dans des réserves. » Alain Deneault publie un essai coup-de-poing qui propose une réflexion sur l’histoire du Canada dans une perspective postcoloniale. Le philosophe veut aller au-delà du mythe national pour mieux nous aider à nous comprendre, sans nostalgie ni autres artifices.

Le Canada, une monarchie parlementaire, est un euphémisme pour désigner une colonie dont le statut s’est autonomisé dans l’histoire, mais qui continue d’évoluer selon les mêmes principes initiaux; extractiviste, consumériste, productiviste, capitaliste… On a, selon la pensée postcoloniale, un État qui s’est déployé et érigé en faisant main basse sur les ressources des autres, au détriment des autres, et ce, sans développer un discours qui convient pour décrire la situation.

Alain Deneault, philosophe

Résumé de l’éditeur : Le colon, figure mitoyenne qui ne se trouve ni dans la position invivable du colonisé ni dans celle, indéfendable, du colonisateur, est généralement relégué au statut de figurant du récit colonial.

Complétant le diptyque de Memmi, Alain Deneault révèle ici l’idiot utile, voire indispensable, de l’accaparement du territoire, une figure qui n’existe qu’en solidarité absolue avec la classe qui le domine, mais dont l’impuissance politique et économique l’autorise à s’identifier, lorsque opportun, au colonisé.

Plus on est de fous, plus on lit!, avec Marie-Louise Arsenault, Radio-Canada, 8 septembre 2020.

Photo: Radio-Canada / Hamza Abouelouafaa

Écoutez l’entretien ici.

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