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1 novembre 2019

«Pour une géographie anarchiste» dans Le Monde diplomatique

Simon Springer, professeur à l’université de Newcastle (Australie), tenant de la « géographie radicale » connue notamment grâce aux ouvrages de David Harvey et Mike Davis , propose un retour aux racines critiques de sa discipline, représentées en particulier par les travaux d’Élisée Reclus et de Pierre Kropotkine.

Du XIXe siècle à nos jours, il en retrace l’histoire, et considère qu’aujourd’hui les géographes, qu’il appelle à sortir du binôme marxisme-néolibéralisme, ont l’occasion d’apporter leur savoir sur le terrain du militantisme. Les « zadistes », enracinés dans un territoire mais inscrits dans un altermondialisme de dimension globale, constituent pour lui un exemple de ces « mondes parcellaires, fragmentés, qui se recoupent et dans lesquels l’autonomie et l’émancipation deviennent possibles » ; des mondes auxquels le géographe, sommé de se radicaliser davantage, peut contribuer. Il développe ainsi un manifeste de démocratie directe et d’émancipation s’appuyant sur la notion d’horizontalité et sur le caractère « kaléidoscopique » de l’espace public.

Julien Gingembre, Le Monde diplomatique, novembre 2019

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