Simon Springer chez Michèle Firk
Rencontre avec Simon Springer autour de son livre Pour une géographie anarchiste.
Le mercredi 25 avril à 19h30 le café-librairie Michèle Firk recevra Simon Springer dont l’ouvrage Pour une géographie anarchiste a été récemment traduit et publié aux éditions Lux. Simon Springer présentera sa perspective et son travail (en anglais avec traduction simultanée).
Ce sera l’occasion de discuter les perspectives anarchistes pour penser l’espace et la géographie, et discuter des formes de politiques anarchistes tournées vers le renforcement des liens et des relations,
«L’anarchie est un magnifique puissance. En tant que pratique politique, elle nous permet d’embrasser notre capacité de vivre ici et maintenant, et de mette en œuvre par et pour nous-mêmes ce que nous laisserions autrement aux autorité dominantes. Sa force ne réside pas dans le rêve possible, mais dans l’illumination de la beauté puissante et immédiate que nous sommes collectivement. L’anarchisme insiste sur le développement de nouvelles relations avec notre monde et, surtout, entre nous. Reconnaître la force des liens implique toute une géographie relationnelle et une prise de conscience sensible de la puissance que nous sommes chacun, et combien nous sommes tous partie d’un plan de beauté immanente. Dans cette reconnaissance de notre capacité à la beauté, apparaît la semence de quelque chose de nouveau, nourri par toutes les possibilités de nos désirs d’un monde meilleur. Une géographie relationnelle est donc une façon d’essayer de donner un sens à un monde infiniment complexe, inter-dépendant, traversé de devenirs en constante évolution. Le récent réengagement de la géographie dans les perspectives anarchistes nous rapproche de la possibilité de secouer les chaînes qui nous entravent aux idées étatistes, capitalistes, racistes, sexistes et impérialistes en soutenant que notre plus grande ressource se loge dans nos liens des uns avec les autres.
Dans la notion de “géographie universelle” d’Élisée Reclus, géographe anarchiste, nous voyons une première approche d’une telle politique du possible, qui considère les liens, ou la perspective relationnelle, comme son impulsion. Pour Élisée Reclus, tous les gens devraient partager la Terre comme des frères et sœurs en élargissant notre cercle d’empathie et en réorganisant les paysages du pouvoir par la constitution de liens de solidarité renforcés, démultipiés. Ainsi, la géographie anarchiste ne se contente pas seulement de suivre les devenirs, elle cherche à laisser être la beauté du monde et des liens.»
Café-librairie Michèle Firk, 9 rue François Debergue, Montreuil.
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