«Une plume poétique et personnelle, parfois fleurie, parfois acérée»
Les médias ont amplement parlé des mémoires de la députée solidaire de Taschereau. Mais je voulais lire moi-même son récit. Écrit avec une plume poétique et personnelle, parfois fleurie, parfois acérée, Les Têtes brûlées jette un regard cru et pose des questions dérangeantes sur notre système politico-médiatique (mais manque un peu d’auto-critique). D’ailleurs, Dorion n’est pas la seule à ressortir déçue de son passage en politique. Que ce soit Isabelle Lessard, la mairesse de Chapais et la plus jeune du Québec, ou Geneviève Dubuc, conseillère municipale de Saint-Sauveur, la désillusion est souvent violente pour celles (et ceux) qui souhaitent contribuer ou changer les choses. Au-delà de la politique et des médias, Dorion remet aussi en question notre rapport au temps et au travail. A-t-on besoin d’être toujours si pressés, si occupés ? Peut-être qu’en allant trop vite, on passe à côté de la révolution. Peut-être qu’en ralentissant juste un peu, et en laissant plus de place à la beauté et à l’amour, on trouverait enfin ce changement qu’on souhaite tant. Ça peut avoir l’air très peace and love comme idée. Mais si un coton ouaté peut choquer, dites-vous que ça ne prend pas grand-chose pour être rebelle.
Marie-Catherine, Le Nord, 13 février 2024.
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