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21 février 2019

Sortir de la dictature de l’émotion

Une émotion chasse l’autre. Du fait divers à l’image forte médiatique, chaque jour diffuserait sa peine ou sa joie. Anne-Cécile Robert, journaliste au Monde diplomatique et professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII, dénonce «le bain lacrymogène dans la société est plongée», bain qui servirait aux dirigeants politiques à noyer la colère des citoyens.Elle analyse en particulier l’importance prise par les marches blanches. Et l’auteure de dénoncer le formatage des débats publics au no de la sensibilité, la fascination pour le direct et l’immédiateté, la passion victimaire et «les commémorations douloureuses» et tout ce qui «ensanglote». Cette dictature de l’émotion masquerait le fatalisme, le fait divers faisant diversion à l’impuissance publique. «L’une des fonctions de la stratégie de l’émotion est de neutraliser l’esprit de révolte et toute subversion potentielle.» La réponse? Ne pas pleurer, ne pas rire, mais comprendre. Et agir.

Nicolas Mathey, L’Humanité, 21 février 2019

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