Rentrée littéraire québécoise de Lux, hiver 2012
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Lux Éditeur publiera cet hiver six nouveaux titres. Cette rentrée littéraire sera marquée par la parution, le 16 février, de La liberté de Corker de l’écrivain britannique John Berger. Traduit pour la première fois en français, ce roman est un drame en quatre actes qui commence dans un bureau du sud de Londres et finit dans un salon de thé près de Hyde Park. Intrigue, rebondissements, satire… on y trouve tous les ingrédients du roman classique. Pourtant, ce livre est résolument moderne. John Berger y évoque le mystère de ses personnages non seulement en relatant leurs faits et gestes, mais surtout en faisant résonner tout haut leur pensée. Il en ressort un récit à plusieurs voix, humbles ou fortes, haletantes, inquiètes, qui donnent toutes à imaginer l’insaisissable existence de ces êtres. Que l’on décide de voir en Corker un « vieux malin » ou un « putain d’idéaliste », ce livre est à lire comme un conte philosophique ironique et incisif sur la liberté. John Berger, écrivain prolifique, scénariste, peintre et critique d’art, n’a jamais dissocié ses activités de son engagement politique. Auteur d’une trentaine d’ouvrages, il a reçu le Booker Prize en 1972 pour son roman G.
Lux Éditeur publiera en février et mars deux auteurs américains qui, à 50 ans de distance, portent un regard critique sur le désastre culturel de la société de consommation et le capitalisme américain. Le 13 février paraîtra Le triomphe de l’image : une histoire des pseudo-événements en Amérique, de l’historien Daniel J. Boorstin. Paru en anglais en 1962, ce livre est considéré aux États-Unis comme un classique del’histoire des relations publiques. Jean Baudrillard et Guy Debord se sont appropriés sa thèse centrale, à savoir que de nos jours les images se substituent à la réalité.
Chris Hedges, essayiste et ancien correspondant de guerre du New York Times, observe pour sa part, dans L’empire des illusions, qu’une culture incapable de distinguer les apparences de la réalité se condamne à mourir. Or, soutient-il, cette menace est bien réelle aux États-Unis. La réputation de Chris Hedges comme journaliste et activiste n’est plus à faire dans ce pays. Collaborateur de nombreux journaux, tels que le New York Times, Christian Science Monitor et The Dallas Morning News, il a reçu le prix Pulitzer pour ses reportages sur le terrorisme. Ses essais sur le militarisme américain et la crise morale des États-Unis ont connu un grand succès. Il est aujourd’hui impliqué dans le mouvement Occupy Wall Street. L’empire des illusions, paru en anglais en 2009, sera en librairie à la fin du mois de mars.
En politique, rappellent Edward S. Herman et David Peterson dans Génocide et propagande, les mots ne sont jamais innocents. Cet essai, qui paraîtra le 9 février, propose une fine analyse de l’usage des termes « massacre », « bain de sang » et « génocide » dans les relations internationales. Ces notions sont devenues essentielles à la justification des interventions militaires occidentales, que ce soit au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine, en Irak ou en Libye. En étudiant de manière rigoureuse les discours officiels et les médias, les auteurs démontrent que ces termes sont principalement utilisés pour qualifier les agissements de pays qui, d’une manière ou d’une autre, heurtent les intérêts des États-Unis et de leurs alliés. Edward S. Herman est professeur émérite de finance à la Wharton School (University of Pennsylvania). David Peterson est un journaliste d’enquête indépendant basé à Chicago.
Paraîtra le 17 janvier Une amitié improbable, la correspondance entre Jean-Marc Piotte et Pierre Vadeboncoeur. Celle-ci couvre une décennie, celle des années 1960, sans doute la plus effervescente du Québec contemporain. Compte tenu de l’appartenance des deux écrivains à des générations que tout opposait, leur rapprochement correspond à un état de grâce imprévu, et c’est ce qui lui donne toute son intensité. Paraîtra, finalement, le 12 janvier, À la recherche des Mayas, de l’archéologue Victor W. von Hagen.