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Photo d'une montagne de déchets autour de laquelle a été érigé quelques taudis.
28 août 2024

Marco Armiero va droit au rebut dans «Poubellocène»

Dans ses «Chroniques de l’ère de déchets», l’historien italien décrypte les rapports socioécologiques à l’heure de la crise climatique.

 

Les déchets qui s’amassent irrémédiablement, sur notre planète comme dans l’espace désormais, sont une réalité difficile à regarder en face. Ils font parfois l’objet de reportages chocs sur la décharge d’un pays du Sud global ou sur le «cinquième continent» qui flotte dans l’océan. Ils nous sautent furtivement aux yeux ou au nez, le matin devant chez nous, avant que les camions poubelles ne les emmènent au loin. Invisibles, ils sont pourtant partout. L’historien italien Marco Armiero leur consacre un essai passionnant : ses Chroniques de l’ère des déchets s’articulent autour du concept original de «poubellocène», «marqueur géologique caractéristique de la nouvelle époque», estime le professeur à l’Université autonome de Barcelone. Ce ne sont pas les détritus en tant que tels qui l’intéressent, ils font déjà l’objet de nombreuses recherches en sciences sociales. C’est plutôt ce qui les crée selon lui : «les rapports socio-écologiques délétères qui mettent des lieux et des humains au rebut». Et fait que «certains êtres, certains lieux et certaines mémoires sont considérés comme jetables».

Le livre s’ouvre sur une critique de la notion d’Anthropocène, qui voudrait que nous soyons tous dans le même bateau, face aux dérèglements de notre planète et de son climat.

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Yann Perreau, Libération, 28 août 2024.

Photo: A Accra, au Ghana, un bidonville se situe en partie dans un centre de collecte de déchets. (Jean-François Fort/Hans Lucas).

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