Le prétexte George Floyd
Nous publions, avec l’aimable autorisation des éditions Lux, un extrait du livre de Jean-Pierre Le Glaunec Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l’histoire dans le discours néoconservateur (Lux, Montréal, 2021). Jean-Pierre Le Glaunec, historien y discute les chroniques du correspondant du Devoir à Paris, Christian Roux, suite à l’assassinat de George Floyd – qui s’inscrivent dans le discours néoconservateur traditionnel fustigeant les « racialistes », la soi-disant influence américaine dans les luttes antiracistes, le politiquement correct, etc. …
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George Floyd n’était qu’un prétexte pour Christian Rioux. Pas de compassion, dans la première chronique floydienne, pour les corps noirs détruits de manière presque rituelle aux États-Unis. C’est de passion dont il y est question. D’une passion pour les ennemis archétypaux du néoconservatisme et du populisme de droite : les multiculturalistes et autres antiracistes. Le mot « passion » évoque bien dans sa polysémie la démarche et le ton sans compromis de Christian Rioux. George Floyd est mort, bien sûr, au bout de huit longues minutes d’asphyxie, mais c’est Rioux qui se présente les 5, 12, 19, 26 juin et les 3 et 17 juillet comme la vraie victime souffrant sous le joug du « politiquement correct » et de la « bien-pensance[1] », et gravissant chaque vendredi la montagne qui mène au Golgotha où sont persécutés celles et ceux qui, comme lui, refusent l’aveuglement en ne scandant pas mécaniquement les paroles « Black lives matter ».
Huit cent cinquante-quatre mots dans la première chronique floydienne, intitulée « Tous Américains ? ». Christian Rioux, j’y reviendrai, y déplore que les citoyens de la France et du Québec se projettent dans l’expérience américaine. Ce qui serait une forme retorse d’aliénation culturelle. Le texte du 5 juin a été partagé plusieurs dizaines de fois sur la page Facebook du Devoir et a fait l’objet de très nombreux commentaires – 215 en date du 22 août 2020. Certains sont élogieux : « Christian Rioux a le don de soulever ce que personne veut voir et ça choque. » Serge Pelletier, un habitué des commentaires sur le site du Devoir, l’approuve d’un joyeux « en plein cela » avant de se lancer dans une diatribe contre le système scolaire responsable de l’endoctrinement des jeunes au Québec[2]. D’autres sont nettement plus critiques : « [L]e MBC [Mathieu BockCôté] du Devoir… On connaît le texte sans l’avoir lu. » « Le Devoir, pourquoi laissez-vous ce journaliste écrire sur un sujet qu’il ne maîtrise pas[3] ? » Le 12 juin 2020, dans un texte publié par l’Acadie nouvelle, le quotidien de langue française du Nouveau-Brunswick, Roromme Chantal, professeur de sciences politiques à l’Université de Moncton, a renchéri dans le sens de ce dernier commentaire en dénonçant des « inepties[4] ».
Le mot « ineptie » (absurde, sot, bête) me semble fort, car il n’y a rien d’absurde dans la première chronique floydienne. Elle aborde pêle-mêle (pour ne pas dire dans la confusion et l’amalgame) les sujets de prédilection du correspondant du Devoir à Paris : la situation des banlieues en France, l’impérialisme culturel et linguistique américain, l’ » acculturation » des communautés noires non états-uniennes, l’esclavage comme « péché originel de l’Amérique » et le rap. Christian Rioux ne le nomme pas tel quel, mais il est très clair qu’il fait référence à cet aspect de la culture hip-hop (et à ses chanteurs nommés MCs), qui comprend également à son origine le breakdance, le deejaying et les graffitis[5]. La chronique évoque également l’abolition de l’esclavage en France (en deux fois, en 1794 et 1848), l’histoire de l’interdiction (en théorie) de l’esclavage sur le sol métropolitain depuis le début du XIVe siècle[6], l’interdiction des mariages mixtes dans certains États des États-Unis jusqu’à l’arrêt Loving c. Virginia de la Cour suprême américaine de 1967, et la critical race theory, un corpus théorique accusé à droite de menacer la liberté d’expression[7]. Elle traite des problèmes sociaux dans les ghettos et au sein des familles noires. Elle touche à la violence entre Noirs, un argument classique des sceptiques du « racisme systémique[8] ». Christian Rioux parvient à mettre Trump et Biden sur un pied d’égalité en raison de certains propos malheureux du candidat démocrate visant la communauté afro-américaine. Il formule aussi un commentaire sur l’ «insécurité culturelle » d’une majorité blanche aux États-Unis, inquiète d’être « submergée » (le terme n’est pas choisi au hasard) par l’immigration, et un autre sur la discrimination dite « positive » aux États-Unis (en anglais, affirmative action), qui nourrit depuis longtemps les diatribes des grandes figures conservatrices américaines[9].
Véritable pot-pourri des obsessions du néoconservatisme francophone, la première chronique floydienne est appuyée sur des références, en conclusion, qui semblent cautionner l’argumentation. Christian Rioux cite le Wall Street Journal, un journal au nom célèbre qui évoque probablement une source sérieuse aux yeux du lectorat « moyen », et il reprend les thèses d’un certain Jason Riley. Ces sources ne sont ni critiquées ni mises en contexte. Aucun mot, par exemple, sur l’appartenance du Wall Street Journal à Rupert Murdoch, grand patron des médias de droite à travers la planète, ni sur la proximité du journal avec l’idéologie trumpienne[10]. Silence aussi sur le fait que Jason Riley est un chroniqueur afro-américain bien connu du réseau ultraconservateur Fox News, autre propriété de la famille Murdoch, en plus d’être un habitué des réseaux d’information alternatifs, comme le groupe de pression conservateur Manhattan Institute ou la pseudo-université Prager, qui n’est en fait qu’un compte YouTube de propagande de la droite dure américaine créé en 2009[11]. La nature idéologique de ces sources n’invalide pas le propos de la chronique, mais l’usage qui en est fait éclaire la méthode qui fonde le régime de vérité riouxien.
Je résumerais cette méthode ainsi. Tel un historien, Christian Rioux aime s’entourer de sources, très nombreuses. Il ne les soumet jamais à la critique, cependant, un acte pourtant essentiel à tout discours prétendant au vrai. Le vrai existerait du simple fait que le chroniqueur l’énoncerait et que son acte d’énonciation serait celui d’un esprit en porte-à-faux avec une doxa étouffant la liberté d’expression.
Le diable, néanmoins, est comme toujours dans les détails. La thèse riouxienne du 12 juin (« Pauvre Luther King »), par exemple, est que la police américaine dans son ensemble ne serait pas coupable de « racisme systémique », car il serait « faux de prétendre qu’un Noir interpellé par la police a plus de chances de mourir sous les balles des policiers ». L’argument ne manque pas d’intérêt, en plus d’être à contre-courant de la croyance populaire[12]. La référence principale à l’appui de la thèse est une étude de 2016 d’un économiste afro-américain de l’université Harvard du nom de Roland Fryer Jr[13]. Je ne doute pas du sérieux de la recherche en question, qui a fait grand bruit dans la presse conservatrice américaine. Une lecture et une critique adéquate de la source auraient toutefois permis d’ajouter deux précisions cruciales. L’étude de Fryer, au cœur de nombreux débats depuis 2016, montre que la police utilise bien la force de manière disproportionnée au contact de personnes noires – si l’on exclut les cas où la police utilise la force armée[14]. Je conçois que Le Devoir octroie à ses journalistes un espace limité et qu’il est impossible de tout dire en 900 mots. Quel dommage, cependant, de passer sous silence cette importante conclusion, réduite à un simple euphémisme (voir les mots soulignés par moi) : « Le professeur de Harvard concluait à “l’absence de différences raciales” […] même si les interpellations des Noirs étaient souvent plus musclées. » Il est possible bien sûr que Christian Rioux n’ait pas lu l’étude de Fryer et qu’il se soit contenté, par proximité idéologique, du résumé tronqué des conclusions du chercheur de Harvard telles que rapportées avec un biais évident dans le Wall Street Journal[15]. Au sujet de la deuxième conclusion de Fryer, sur l’absence de biais racial dans la violence policière par balle, il est important de préciser qu’elle s’appuie sur un échantillon d’archives pour la ville de Houston seulement[16], contrairement à ce que Christian Rioux laisse entendre (« une enquête menée en 2016 dans plusieurs grandes villes américaines »). Fryer a en effet recouru à des statistiques provenant de plusieurs villes états-uniennes, mais pas dans son analyse de l’utilisation d’armes à feu lors de l’arrestation de femmes ou d’hommes noirs. Il est tout aussi crucial d’ajouter que les auteurs de l’autre étude mentionnée par le chroniqueur en appui à celle de Fryer (« une étude semblable publiée l’an dernier sous la direction de David J. Johnson, de l’université du Maryland ») se sont rétractés début juillet en raison d’erreurs jugées grossières[17].
En dépit de sa méthode imparfaite, Christian Rioux est convaincu d’être un apôtre de la vérité dont la Passion s’égrène en autant de stations de pèlerinage qu’il y a de vendredi dans une année. Persuadé aussi que ses détracteurs sont forcément « bêtes », « naïfs » et « ignorants[18] », contrairement aux « meilleurs auteurs » sur lesquels il s’appuie dans ses chroniques floydiennes. Un chercheur réputé ici (Pierre Nora[19] et Mona Ozouf[20], notamment, deux figures bien connues de la profession historienne française), un autre professeur d’une université prestigieuse, Harvard en particulier, un spécialiste ayant reçu un prix, comme l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau[21], et le tour est joué : le discours guerrier est transfiguré en démonstration scientifique imparable. Pourquoi critiquer ces sources puisque Christian Rioux ne sélectionne que les « meilleurs » ?
Ne pas critiquer ses sources est une chose – l’on pourrait probablement le reprocher, dans certains cas, aux chroniqueuses et chroniqueurs plutôt de gauche au Devoir. Citer de manière erronée et céder à l’amalgame est plus grave. À l’appui de la thèse esquissée le 5 juin, et développée une semaine plus tard, sur la prétendue « fiction statistique » de la violence policière par balle aux États-Unis, Christian Rioux explique que 37,5 % des crimes dits « graves » seraient commis aux États-Unis par des Afro-Américains, alors que ces derniers ne représenteraient que 22 % des victimes de violences policières par armes à feu. Ces deux pourcentages viendraient, laisse entendre le chroniqueur, de l’étude du professeur de Harvard, Fryer Jr. Il n’en est rien, comme monsieur Rioux l’a reconnu dans un échange de courriels[22]. Ces pourcentages sont plutôt extraits d’un article du Figaro du 9 juin 2020 qui s’appuie sur une note de quatre pages publiée par un certain Xavier Raufer dans la revue française Sécurité globale[23]. C’est là que les choses se corsent et qu’une fois encore la méthode riouxienne interpelle. Sécurité globale ne soumet pas ses articles à une évaluation en double aveugle, la norme des revues de référence. Les textes qui y sont publiés ne sont pas validés par les pairs, un problème de taille dans un débat aussi chargé socialement, politiquement et historiquement que le « racisme systémique », que l’on soit d’accord ou non avec l’expression. Par ailleurs, une petite recherche permet d’apprendre que Xavier Raufer, un habitué de la revue, est un auteur sulfureux dont la méthode n’a rien de scientifique, également connu pour ses accointances, passées et présentes, avec l’extrême droite française[24] – il commente notamment l’actualité pour le blogue Boulevard Voltaire.
La note publiée dans Sécurité globale n’est en fait qu’une succession désordonnée de chiffres plutôt datés qui ne sont, là non plus, pas mis en contexte. Rédigée en style plus ou moins télégraphique, elle ne s’appuie sur aucune étude, en plus d’être une attaque en règle contre la « gauche académique et médiatique » et le « politiquement correct[25] ». Ce langage, qui rappelle les chroniques de Christian Rioux et qui est celui, plus largement, du néoconservatisme, ne sied en aucun cas à une revue scientifique. Utiliser Xavier Raufer comme référence, sans le nommer et sans le critiquer, et attribuer par erreur – involontaire certainement – la paternité de ses « idées » à un auteur plus respectable comme un professeur de Harvard pose un problème évident. Je comprends bien que l’erreur est humaine. Elle n’est pas isolée cependant et n’a pas conduit le chroniqueur à demander à la rédaction du Devoir l’insertion d’un erratum. Est-ce parce qu’une erreur ici et là n’est qu’un dommage collatéral dans une guerre bien plus importante que les quelques « minuties » d’historien que je viens de déployer ?
Puisque je suis adepte de « minuties », un dernier mot s’impose concernant la méthode riouxienne. Je n’ai pas été surpris que le chroniqueur cite dans sa quatrième chronique floydienne Alain Testart, l’un des « meilleurs » assurément, à l’appui de sa thèse selon laquelle l’esclavage serait « une pratique qui ne fut l’apanage d’aucune nation, race, ou religion. Et encore moins de l’Occident », tandis que « la traite négrière transatlantique ne représente[rait] […] qu’une partie de l’histoire ». Aucun historien ou militant antiraciste sérieux n’a jamais contesté l’universalité de l’histoire de l’esclavage, de la même manière qu’il est incontestable que les Canadiens français ne sont pas les seuls à avoir souffert de l’impérialisme anglais et du colonialisme en général. Là n’est pas la question, bien entendu. Christian Rioux fait bien de citer Testart et l’avant-propos de son ouvrage L’institution de l’esclavage : « [O]n retrouve [l’esclavage] presque partout, y compris dans ces sociétés primitives, que d’aucuns veulent encore voir à l’image du “bon sauvage” de nos philosophes du xviiie siècle[26]. » Il est dommage, néanmoins, qu’il tronque et déforme la pensée de l’anthropologue au profit d’une idéologie dont il n’est qu’un porte-voix. Quelques chapitres plus loin, Testart ajoute un détail qui invalide totalement la démarche du chroniqueur : « L’esclavage noir aux colonies fut un phénomène unique et sans précédent dans le monde[27]. » L’expression « unique et sans précédent » n’est pas difficile à saisir. C’est en raison du caractère unique de l’esclavage racial dans les Amériques, couplée aux faits que ce dernier n’a été aboli qu’à la toute fin du xixe siècle, c’est-à-dire très récemment[28], et que l’abolition ne s’est pas traduite par des « réparations » pour les anciens esclaves, que les manifestants qui dénoncent le « racisme systémique » et la mort de George Floyd ne mentionnent pas sur leurs pancartes la violence de l’esclavage pratiqué chez les Romains, dans les sociétés traditionnelles africaines ou autochtones, ou dans le monde musulman. La raison n’est pas qu’ils ignorent l’existence de ces formes d’esclavage, qu’ils en minimisent la portée historique ou qu’ils se censurent par réflexe multiculturaliste ou islamophile. Comme Alain Testart, ils savent, tout simplement, faire la part des choses. Ils ne cachent pas leur venin dans une méthode marquée du double sceau de l’amalgame et de la citation sélective.
Notes
[1] Sur Christian Rioux et les périls de la bien-pensance, voir « Les nouveaux bigots », 9 février 2018, ou « Silences gênés », 7 juillet 2017, tous dans Le Devoir. Sur le « politiquement correct », voir « Les Français sont-ils racistes ? », 9 novembre 2013, ou « Le baiser volé », 10 juin 2011, également dans Le Devoir.
[2] Commentaire de Serge Pelletier sur le site du Devoir, 5 juin 2020, 2 h 17.
[3] Commentaires sur la page Facebook du Devoir.
[4] Roromme Chantal, « Le racisme et la pensée facile », Acadie nouvelle, 13 juin 2020.
[5] Voir Jeff Chang, Can’t Stop Won’t Stop. Une histoire de la génération hip-hop, Paris, Allia, 2006.
[6] Sur ce point, voir Sue Peabody, “There Are No Slaves in France” : The Political Culture of Race and Slavery in the Ancien Régime, Oxford, Oxford University Press, 1996 ; Pierre-Henri Boulle, Race et esclavage dans la France de l’Ancien Régime, Paris, Perrin, 2006 ; Pierre-Henri Boulle et Sue Peabody (dir.), Le droit des noirs en France au temps de l’esclavage, Paris, L’Harmattan, 2014.
[7] Un exemple : Barbara Lefebvre, « Quand l’indigénisme se passionne pour nos cheveux », Le Figaro, 8 octobre 2018.
[8] Sur ce point, voir Shirley Carswell, « What the “Black-on-Black Crime” Fallacy Misses about Race and Gun Deaths », The Washington Post, 8 juillet 2020.
[9] Sur ce point, voir le tristement célèbre Rush Limbaugh, récemment décoré par le 45e président des États-Unis : « La discrimination positive est une façon de s’assurer que la guerre raciale s’éternise », cité dans Kathleen Hall Jamieson et Joseph N. Cappella, Echo Chamber : Rush Limbaugh and the Conservative Media Establishment, Oxford, Oxford University Press, 2008, p. 102.
[10] Voir, par exemple, Lucia Graves, « The Wall Street Journal’s Trump Problem », The Guardian, 10 septembre 2017.
[11] Nellie Bowles, « Right-Wing Views for Generation Z, Five Minutes at a Time », The New York Times, 4 janvier 2020 ; Brendan Joel Kelley, « PragerU’s Influence », Southern Poverty Law Center, 7 juin 2018.
[12] Voir sur ce point « Police Shooting Database 2015-2020 », The Washington Post.
[13] Roland G. Fryer Jr., « An Empirical Analysis of Racial Differences in Police Use of Force », Journal of Political Economy, vol. 127, no 3, juin 2019.
[14] Voir Quoctrung Bui et Amanda Fox, « Surprising New Evidence Shows Bias in Police Use of Force but Not in Shootings », The New York Times, 11 juillet 2016.
[15] Jason L. Riley, « Good Policing Saves Black Lives », The Wall Street Journal, 1er juin 2020.
[16] Sur ce point, voir les travaux de Justin M. Feldman, notamment « Roland Fryer Is Wrong: There Is Racial Bias in Shootings by Police », Cambridge (MA), Harvard University, 12 juillet 2016.
[17] Pour plus d’informations, voir Dean Knox et Jonathan Mummolo, « A Widely Touted Study Found No Evidence of Racism in Police Shootings: It’s Full of Errors », The Washington Post, 15 juillet 2020.
[18] Rioux, « Les nouveaux bigots », loc. cit. Pour d’autres « naïfs », voir Christian Rioux, « Ne rien céder », 19 décembre 2014. Sur la figure du naïf dans la rhétorique d’Éric Zemmour, voir Noiriel, Le venin dans la plume, op. cit., p. 83.
[19] Quatrième chronique floydienne. Pierre Nora est un habitué des chroniques riouxiennes : 30 juin 2017, 28 novembre 2015, 13 novembre 2015 ou encore 1er novembre 2013.
[20] Troisième chronique floydienne.
[21] Quatrième chronique floydienne. Grenouilleau est un autre habitué de Christian Rioux : 7 juin 2019, 28 juillet 2018, 18 mai 2018 ou 14 janvier 2006.
[22] Courriel de Christian Rioux envoyé à l’auteur, 21 juin 2020.
[23] Luc Lenoir, « Crimes et abus policiers : ce que disent les statistiques ethniques aux États-Unis », Le Figaro, 9 juin 2020 ; Xavier Raufer, « Homicides, États-Unis et “privilège blanc” criminel », Sécurité globale, no 20, avril 2019, p. 147-151.
[24] Mehdi Fikri, « Les partenaires en crime de l’influent Alain Bauer », L’Humanité, 15 mars 2012 ; Joseph Beauregard, Nicolas Lebourg et Jonathan Preda, Aux racines du FN. L’histoire du mouvement Ordre nouveau, Paris, Fondation Jean Jaurès, 21 novembre 2014, p. 20 et 35. Xavier Raufer participe en 2016 au « Rendez-vous de Béziers », un rassemblement de la droite extrême et de l’extrême droite. À ce sujet, voir Xavier Raufer, « “Les gens qui ont encore une capacité de rébellion seront fin mai à Bezier” », Boulevard Volaire, 18 avril 2016.
[25] Raufer, « Homicides, États-Unis et “privilège blanc” criminel », loc. cit., par. 2 et 5.
[26] Alain Testart, L’institution de l’esclavage. Une approche mondiale, Paris, Gallimard, 2018, p. 17.
[27] Ibid., p. 328.
[28] C’est parce que l’esclavage a été aboli tard au xixe siècle que Ta-Nehisi Coates implore son fils de ne pas oublier « que nous avons été esclaves dans ce pays plus longtemps que nous n’avons été libres ». Coates, Une colère noire, op. cit., p. 99.
QG décolonial, 7 avril 2021
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