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24 janvier 2016

Le Devoir, 13 et 14 novembre 2004

Livre référence:
Mémoires d’un esclave

Frederick Douglass et la voix de la liberté noire
[…]

La voix qui s’exprime ici a vécu dans sa chair et dans son âme cette barbarie sans nom dont elle nous offre une vision de l’intérieur. Sans apparat, sans pathos ajouté, avec la noble droiture de celui qui connaît le prix de la liberté et qui, pour cette raison, ne ressent pas le besoin d’esthétiser ce qui mérite d’être su dans toute sa franche horreur, Frederick Douglass raconte sa vie de bête de somme battue, écrasée et méprisée et son combat, de même que celui de quinze millions de ses semblables, pour sa liberté d’homme. Il faut savoir gré aux militants Normand Baillargeon et Chantal Santerre de nous permettre, par la traduction de ce classique américain, d’avoir accès à une oeuvre de portée universelle d’une rare puissance qui, en décrivant l’horreur de « l’Holocauste noir », s’impose comme l’un des plus beaux et plus douloureux hymnes à la liberté qui soit.

[…]

Texte d’une lumineuse clarté — et magnifiquement traduit — qui entonne le chant de la liberté grondant au coeur de tout homme, les Mémoires d’un esclave de Frederick Douglass (son nom d’homme libre) font entendre la même fulgurante et douloureuse beauté que les chants noirs de ses frères enchaînés qui ont marqué son enfance : « Ces chants racontaient une odyssée de malheurs qui étaients alors bien au-delà de mes faibles capacités de compréhension ; leurs sonorités puissantes, lourdes et profondes laissaient échapper la prière et la complainte de l’âme des esclaves débordant d’une amère souffrance. Chaque note était un témoignage contre l’esclavage et une prière s’élevant vers Dieu pour l’implorer de les libérer de leurs chaînes. »

Louis Cornellier
Le Devoir, 13 et 14 novembre 2004

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