L’automne 2013, chez Lux Éditeur
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Un an après la fin de la grève étudiante du printemps 2012, on s’interroge encore sur le sens de ces événements, et sur les suites à leur donner. Le 10 octobre, Gabriel Nadeau-Dubois publie chez Lux Éditeur Tenir tête, un essai sur son expérience, et sur les leçons qu’il tire du plus gros conflit social qu’ait connu le Québec depuis 40 ans. Dans ce livre, court et incisif, on suit Gabriel Nadeau-Dubois pas à pas dans ses analyses, ses explications, ses rencontres importantes, dans les assemblées étudiantes, dans les médias et dans la rue. Chemin faisant, le lecteur renoue, non sans stupéfaction, avec les turpitudes morales et intellectuelles d’une certaine élite au pouvoir et, surtout, avec l’incroyable vigueur de ceux et celles qui s’opposent au mercantilisme et aux programmes d’austérités économiques que chérit cette élite. Tenir tête doit être lu par ceux qui partagent la colère des étudiants, mais aussi par les autres, car ils y découvriront peut-être que la cause des étudiants était également la leur.
En octobre, paraîtra également À force d’imagination. Affiches du mouvement étudiant 1957-2012, sous la direction de Jean-Pierre Boyer et David Widginton. Ce livre propose de faire l’histoire du mouvement étudiant québécois à travers la présentation d’affiches, pancartes et tracts.
La collection d’essais « Lettres libres », où l’on retrouve des auteurs tels que Pierre Vadeboncoeur, Bernard Émond, Lise Payette ou Alain Deneault, est désormais établie comme l’une des plus solides au Québec. Trois nouveautés y seront publiées cet automne. Le 22 août, d’abord, paraîtra Illusions. Petit manuel pour une critique des médias de Simon Tremblay-Pepin, un jeune politologue connu pour son engagement au sein de l’Institut de recherches et d’informations socio-économiques (IRIS). Illusionsest un manuel mettant en scène, grâce aux auteurs évoqués (Chomsky et Herman, Bourdieu, Gramsci, Freitag), un crescendo de la critique des médias. Dans un esprit de vulgarisation et de synthèse, il doit permettre au lecteur d’approfondir, au fil de sa lecture, sa compréhension critique du journalisme. En octobre, paraîtra ensuite Un peu de sang avant la guerre de l’historien et journaliste Jean-François Nadeau. Ce recueil d’essais sonde certaines des servitudes d’un monde où l’appétit pour la guerre sous toutes ses formes semble de plus en plus grand, mais il s’attache aussi à exprimer l’estime de l’auteur pour quelques personnalités liées à la conscience qu’un autre monde que le nôtre reste non seulement souhaitable, mais possible. Finalement, paraîtra en octobre La grande saignée. Contre le cataclysme financier à venir de l’économisteFrançois Morin. Cet essai cherche à élucider une question importante : que se passera-t-il quand l’économie européenne s’effondrera et que le capitalisme financier bouleversera l’économie mondiale? François Morin est l’un des plus grands experts français des systèmes financiers. Professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Toulouse, il a été membre du Conseil Général de la Banque de France et du Conseil d’Analyse Economique. Il a notamment publié Le Nouveau Mur de l’argent : essai sur la finance globalisée (Seuil, 2006) et Un Monde sans Wall Street (Seuil, 2011).
On soulignera cet automne le cinquantième anniversaire de la fondation de la revueParti pris. Jacques Pelletier a rassemblé les meilleurs textes parus dans les pages de la célèbre revue. Une anthologie, qui sera en librairie le 22 août. La sélection de textes que nous présentons ici cherche à rendre compte de l’incroyable foisonnement politique et littéraire qui a caractérisé la revue. On y retrouvera avec plaisir la plume de Miron, Vadeboncoeur, Aquin, Godin, Ferreti et de biens d’autres.
Au début du mois septembre, paraîtra Vladimir Pozner se souvient de l’écrivain françaisVladimir Pozner. Écrivain aussi important que discret, Vladimir Pozner (1905-1992) raconte dans ce livre quelques amis de toujours : Babel, Pasternak, Chagall, Léger, Buñuel, Brecht, Chaplin, Oppenheimer, Picasso… et sa mère. « Ces cartes postales extraites, sans nul doute, d’un volumineux herbier de la mémoire portent les noms et représentent les visages de quelques-uns des esprits qui ont le plus marqué notre temps » (Paul Morelle, Le Monde).
Lux Éditeur va également publier deux nouveautés dans sa collection de théorie sociale, « Humanités ». Paraîtra en septembre, Dans les ruines de l’université de Bill Readings. Le rôle de l’université est aujourd’hui l’objet d’un âpre débat. L’université doit-elle être la servante de l’économie, le savoir est-il une marchandise, les recteurs doivent-ils jouirent des privilèges des chefs d’entreprise ? Bill Readings propose de penser l’Université hors des diktats de la technocratie sans pour autant tomber dans la nostalgie romantique d’une institution en ruines. Ce livre est un appel passionné à la formation d’une nouvelle communauté de penseurs. Readings (1960-1994) était professeur de littérature comparée à l’Université de Montréal. Spécialiste de Jean-François Lyotard, c’est principalement par son entremise que le philosophe français a été découvert aux États-Unis. il est mort prématurément dans un accident d’avion. Paraîtra également en septembre, Marxisme anglo-saxon : figures contemporaines. De Perry Anderson à David McNally, sous la direction de Jonathan Martineau.