Elsa Faucillon: «Le basculement peut pencher vers le pire»
Pour la députée communiste des Hauts-de-Seine, la gauche ne doit pas se cacher, encore moins décevoir à la sortie de la crise.
La députée des Hauts-de-Seine, Elsa Faucillon, observe la période un peu comme toutes les têtes à gauche. Une touche d’espoir et une autre de crainte. La communiste ne sait pas dans quel camp retombera le ballon après les dégâts de la crise sanitaire. Elle prévient : la gauche, peu importe sa couleur, ne doit pas se cacher, encore moins décevoir. Afin de réussir, dit-elle, son camp, au sens large, devra également se «déviriliser» pour changer la société en «profondeur». Entretien.
Comment vivez-vous la période actuelle ?
Sur le plan personnel, comme tout le monde: ça a été déroutant mais je ne suis pas à plaindre. Politiquement, je la vis comme un moment de basculement, mais rien ne dit quelles seront les coordonnées d’atterrissage. Tout est possible, les oreilles sont ouvertes, les aspirations aiguisées, il faut être au rendez-vous. J’ai en mémoire le livre Le choc des utopies, dans lequel Naomi Klein raconte l’après des tempêtes ravageuses à Porto Rico. […]
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Rachid Laïreche, Libération, 16 mai 2020
Photo: Elsa Faucillon en février 2019. Camille McOuat pour Libération