Description
« Première revue moderniste à voir le jour au Québec, Le Nigog s’impose à la fois comme un vaste programme esthétique (primauté accordée à la forme et culte de l’Art) et un violent manifeste visant les adeptes du régionalisme comme tous les “repaires de vieilleries” qui dominaient alors la scène culturelle. Par là, Le Nigog marque d’une pierre rouge la longue querelle littéraire qui opposa aux élites régionalistes ceux qu’on appelait par dérision les “retour d’Europe” ou les “exotistes”. Le titre même de la revue, emprunté au vocabulaire amérindien et désignant un “instrument à darder le poisson et particulièrement le saumon”, outre la recherche du mot rare, évoque l’attaque, le combat. »
— Marie-Andrée Beaudet