Description
Dans cet essai très personnel, Gilles McMillan revient sur son enfance et la misère culturelle dans laquelle il a grandi pour réfléchir au pouvoir émancipateur de la littérature. Engageant le dialogue avec quelques œuvres connues de la littérature québécoise, c’est la question de l’héritage qu’il pose : comment, sans se déraciner, faire du monde un lieu habitable, pour soi et pour les autres ?
« La contamination des mots est l’œuvre d’un solitaire qui combat pour redonner une histoire, une enfance, un imaginaire à tous ceux, d’ici et d’ailleurs, que la culture du progrès, “sans corps et sans passé”, a déshérités. Voici un livre nécessaire qui, en racontant comment quelqu’un devient un auteur sans cesser d’être personne, décrit et comble le “hiatus terrible entre la vie telle qu’elle va et telle qu’elle pourrait aller”. La beauté et la force de ce livre, c’est que s’y trouvent réunies les voix de Miron et de Ducharme, compagnons d’Amérique dans leur “refus des intellectuels au service des chimères ou du pouvoir” et leur désir de “sauver l’enfance”. » — Yvon Rivard, extrait de la préface