Description
«Une ahurissante et effarante visite guidée de la Grande Muraille du capitalisme, cette zone frontalière meurtrière où le fascisme viral dévore les corps des pauvres et persécutés.»
– Mike Davis
Les médias sont saturés d’images déshumanisantes que le discours dominant associe à une prétendue «crise migratoire». Or cette crise n’est que le résultat inévitable de la colonisation, la mondialisation capitaliste et des dérèglements climatiques. L’imputer à celles et ceux qui font les frais de l’exploitation et de l’extractivisme est une façon d’exonérer les vrais responsables et permet de justifier le renforcement militaire des frontières, de diviser la classe ouvrière internationale, de criminaliser les migrants et de consolider la domination de la classe dirigeante.
Ce livre dissèque la frontière comme méthode intrinsèque au processus de formation de l’État, de hiérarchisation sociale, de contrôle de la main-d’œuvre et de promotion de nationalismes xénophobes. En étudiant les cas de différents pays d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie, l’autrice dénonce les politiques migratoires et appelle à l’action. S’appuyant sur le travail de politologues et de journalistes, elle donne aussi à lire les témoignages de personnes migrantes pour offrir cette synthèse salutaire et nécessaire des combats menés partout dans le monde pour l’abolition des frontières.