Description
Durant « l’âge d’or » de la piraterie, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, des équipages composés des premiers rebelles prolétariens et des exclus de la société pillent les lucratives voies maritimes entre l’Europe et l’Amérique. Ils opèrent depuis des enclaves terrestres, des ports libres, des « utopies pirates » situées sur des îles ou le long des côtes, hors de portée de toute civilisation. Depuis ces mini-anarchies — des « zones autonomes temporaires » —, ils lancent des raids si fructueux qu’ils déclenchent une crise impériale en s’attaquant au commerce britannique avec les colonies, et en écrasant le système mondial d’exploitation, d’esclavage et de colonialisme qui se développe.
Les pirates créent un monde qui leur est propre—un monde de solidarité et de fraternité, où ils partagent les risques et gains de la vie en mer, prennent collectivement les décisions et vivent pour eux-mêmes dans le présent, refusant de servir d’outils aux commerçants pour que ceux-ci puissent accumuler des richesses.