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10 septembre 2020

Quand les animaux sont devenus aussi importants que les humains, pour certaines personnes

L’antispécisme est un mouvement qui a souvent fait les manchettes au cours des dernières années, ses activistes multipliant les coups d’éclat en entrant par effraction dans des fermes ou des restaurants. Il ne date pourtant pas d’hier. Selon Jérôme Segal, auteur du livre Animal radical, histoire et sociologie de l’antispécisme, c’est vers le milieu du 19e siècle que certains militants sont passés de la protection à la défense des animaux.

Avec la protection des animaux, il s’agissait de faire passer des lois pour limiter la souffrance animale et les mauvais traitements, mais seulement pour les animaux de compagnie et ceux qui sont utilisés par l’homme, explique Jérôme Segal.

La défense des animaux, elle, se traduit par des actions concrètes, souvent illégales et provenant parfois de milieux anarchistes, pour la reconnaissance des droits de chaque animal. Il y a vraiment cette idée que ce sont les plus opprimés des opprimés, indique Jérôme Segal.

À la différence des écologistes, pour qui c’est surtout le maintien des populations qui compte, les antispécistes accordent de la valeur à chaque individu d’une espèce. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir des écologistes se porter à la défense des petits éleveurs, tandis que, pour les tenants de l’antispécisme, il n’y a pas de bons éleveurs.

Si les actions entreprises par les antispécistes sont souvent radicales, ces militants ne peuvent être qualifiés de terroristes, selon Jérôme Segal, car leurs coups d’éclat causent généralement peu de dommages.

Le 15-18, avec Annie Desrochers, Radio-Canada, 10 septembre 2020

Photo : Des militants antispécistes. Tirée d’une vidéo de DxE Montréal

Lisez l’original et écoutez l’entretien avec Jérôme Segal ici.

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