L’autobiographie, entre exercice narcissique et désir de partage
Les ouvrages écrits par des personnalités pour relater leur parcours peuvent résulter d’un désir intense, voire d’une nécessité de transmettre un message, mais ils résonnent aussi parfois comme de simples produits dérivés ou des opérations d’autopromotion. Le journaliste Hugo Meunier, l’animatrice Claudia Larochelle, l’auteure Dominique Demers et le comédien Patrice Coquereau font valoir à Catherine Perrin que les lecteurs savent reconnaître l’authenticité d’une autobiographie.
Hugo Meunier consacre son nouveau livre, Infiltrer Hugo Meunier, à la surenchère d’autobiographies narcissiques. «Il y a des trucs que je juge méprisants pour les lecteurs tellement ils sont mauvais, affirme-t-il. Oui, on peut surfer sur le vernis de l’altruisme, mais des fois, il y a des limites. Je déplore un peu cette espèce d’absence de pudeur des gens qui ne se sont pas demandés à quel point leur histoire intéresserait des gens.»
Dans ma tête, quelqu’un qui écrit sa biographie, c’est quelqu’un qui a une célébrité et qui a le droit de la raconter. Maintenant, j’ai l’impression qu’on raconte sa vie pour devenir une célébrité.
— Hugo Meunier
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Médium large, ICI Première, 12 septembre 2017
Photo: De gauche à droite et de haut en bas : Dominique Demers, Hugo Meunier, Patrice Coquereau et Claudia Larochelle. © Radio-Canada / Olivier Lalande