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11 octobre 2016

Recension de Robert Doisneau, comme un barbare

« Mieux vaut tard que jamais et ce petit livre d’André Pozner, paru il y a quelques années déjà, mérite encore qu’on s’y arrête.

Doisneau, tout le monde le connaît : il est après tout un des plus remarquables et célèbres photographes du 20e siècle, doté “d’un œil absolu comme certains ont l’oreille” et qui a pris un “malin plaisir à mettre en lumière les laissés-pour-compte, aussi bien parmi les humains que dans le choix des décors”.

Pozner, écrivain, est moins connu, mais il a signé avec Jacques Prévert (1900-1977) un délicieux livre d’entretiens sur les médias, malicieusement intitulé Hebdromadaires . Prévert et lui y ont travaillé de 1968 à 1972 (c’est sa date de sortie) et durant ce temps, Pozner est devenu ami avec Doisneau, un intime de Prévert ; une amitié qui a continué après la mort du poète et duré jusqu’à celle du photographe, en 1994.

Dans ce petit livre, il nous rappelle ses rencontres avec les deux complices, s’alimentant à “quelques souvenirs, quelques griffonnages, des enregistrements sonores et des photos”. Des photos de Doisneau – de Doisneau que Prévert aimait autant pour les photos qu’il prenait que pour celles que, par pudeur ou autrement, il ne prenait pas –, on en trouve plusieurs, et de remarquables, dans ce livre émouvant, sincère et juste qui nous fait déambuler dans ce Paris que ces esprits libres aimaient tant. Doisneau tenait les photographies pour “des fractions de seconde volées à l’éternité”. Il y a de cela tant dans les mots que dans les images qui composent ce beau livre – et bien entendu aussi dans leurs agencements. »

Normand Baillargeon, À bâbord !, no 66, octobre-novembre 2016

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