Appelez-la Lise
En refermant Le mal du pays, bouquet de chroniques signées Lise Payette, on se dit qu’il y a deux familles de chroniqueurs: ceux qui surfent au jour le jour sur les petites chicanes et dont les mots sont d’abord de l’huile jetée sur le feu, et ceux, moins souvent sous les projecteurs, qui parviennent à maintenir un fil, des convictions, d’année en année, et ne confondent pas le mordant et le show de boucane.
Les premiers, rien ne sert de publier leurs diatribes sous forme de recueil, longtemps après. Il n’en reste pas grand-chose. Les seconds, ça vaut le coup, surtout si l’éditeur, comme c’est le cas ici, fait un vrai travail de découpage.
Crise des médias, conflits entre le Québec et le ROC, petites et grandes contradictions de notre classe politique, féminisme évidemment, tous les sujets y passent, y compris les préoccupations plus personnelles d’une femme d’exception qui, à 80 ans passés, n’a pas perdu la capacité de dresser, quand il le faut, son «doigt d’humeur». »
Tristan Malavoy-Racine, Voir, 16 août 2012
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