Le Devoir, 15 septembre 2012
Livre référence:
Le mal du pays
Deux intellectuels qui vieillissent bien
Louis Cornellier
« J’espère rester une vieille sympathique et allumée », écrit Lise Payette, en 2009, en recevant un doctorat honoris causa en études féministes de l’UQAM, à l’âge de 77 ans. Les chroniques qu’elle publie dans Le Devoir depuis 2007 confirment que la journaliste désormais octogénaire est à la hauteur de son ambition.
Réunies dans Le mal du pays, ces chroniques vibrantes, aussi pleines de passion que de raison et rédigées dans une langue à la fois simple et élégante, sont celles d’une femme profondément engagée dans les combats souverainiste et féministe et convaincue de l’urgence, pour le Québec, de retrouver « le sens de la social-démocratie ». On est rassuré de savoir que Pauline Marois en fait son modèle.
Lise Payette n’est pas un tâcheron de la chronique. Ses textes, inspirés par des convictions fortes et généreuses, sont sensibles et dégagent une saisissante atmosphère de vérité. Quand Lise Payette répète que l’injustice envers les Québécois, les femmes et le monde ordinaire l’empêche de dormir, elle ne joue pas.
Denise Bombardier publiera, bientôt, un essai sur l’art de vieillir avec grâce. Dans le monde intellectuel, elle pourrait citer Laplante et Payette en exemple.
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