Je savais depuis le 30 avril dernier que j’allais aujourd’hui vous parler d’un livre en particulier. Vous l’avez peut-être lu. Ou vous en avez peut-être entendu parler. Mais si je tenais à vous parler d’Ordures!, un essai de Simon Paré-Poupart, c’est parce que c’est un livre parfait pour les personnes qui sont moins portées vers la lecture ou qui sont un peu désemparées devant l’impressionnant choix de livres qui s’offre à nous.

J’ai eu un gros coup de cœur pour Ordures! avec son sous-titre Journal d’un vidangeur. Je sais, j’ai lu le livre plusieurs mois après le buzz qui a suivi sa sortie. On en a abondamment parlé dans tous les médias.

Mais j’avais attendu mes vacances pour le lire. Une petite plaquette de 144 pages, je me disais que c’était parfait pour les heures passées autour de la piscine d’un hôtel de Puerto Vallarta.

J’en ai eu seulement pour trois heures. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Je ne sais plus. Mais ce livre a procuré un grand bonheur de lecteur et a provoqué chez moi de grandes préoccupations et de grandes inquiétudes de citoyen.

Il était écrit dans le ciel que le livre allait attirer l’attention. Son auteur, Simon Paré-Poupart, est éboueur de métier. Mais il possède des baccalauréats en sociologie et en psychologie, de même qu’une maîtrise en administration internationale. Il est aussi intervenant social et journaliste à la pige.

Ordures! Journal d’un vidangeur, paru chez Lux Éditeur, est le premier livre de Simon Paré-Poupart. C’est un ouvrage hybride entre l’essai et le récit, une véritable analyse sociologique de nos déchets et de notre rapport à ces derniers, mais aussi à ceux qui s’en occupent quotidiennement. Ça se lit d’une traite. Et on ne peut résister à l’invitation que nous sert l’auteur de faire une incursion dans son milieu de travail, les déchets, un milieu qu’on ne connaît pas ou qu’on aime mieux ne pas connaître.

J’ai croisé Simon Paré-Poupart le 29 mai dernier, au cabaret Lion d’Or, à Montréal, où avait lieu la remise des Prix des Libraires. Son ouvrage a obtenu le prix très convoité dans la catégorie «Essais québécois». Ça aussi c’était écrit dans le ciel.

Parce que le livre a été un véritable phénomène critique et un succès populaire comme on en voit peu souvent. Un tel essai sociologique, sur un sujet aussi rébarbatif que les ordures, aurait pu être très austère de prime abord. Mais Simon Paré-Poupart a une approche absolument bienveillante, empathique et humaine, essentiellement grâce à son expérience personnelle et la mise en lumière qu’il fait de certains de ses collègues.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je m’acharne à vous parler d’Ordures! en ce 12 août? Parce que comme je le disais, c’est un ouvrage qu’on devrait tous lire. Et qui est parfait pour ceux et celles qui ne sont pas des lecteurs ou des lectrices assidus. C’est un livre parfait pour retrouver ou découvrir l’amour des livres. L’intérêt pour la lecture.

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Martin Francoeur, Le Nouvelliste, 12 août 2025.