Dans la bibliothèque de Prudence Hannis, la littérature punk assumée
L’Abénakise et directrice du collège autochtone Kiuna, Prudence Hannis, a une prédilection pour l’alternatif, l’intelligent, les luttes sociales, la justice et l’équité, et cela se retrouve dans ses lectures. La sociologue de formation assume une littérature punk qui parfois dérange, mais qui est nécessaire pour comprendre. Une littérature à la hauteur du militantisme qu’elle exerce depuis 30 ans.
Quand on lui demande ce qu’est pour elle la littérature autochtone, La femme de 52 ans, née aux États-Unis et qui a grandi (et vit encore) à Odanak, une communauté autochtone au Centre-du-Québec, marque une longue pause et répète : l’auto-histoire.
On est maîtres de notre narratif, on s’exprime selon nos standards avec beaucoup de place accordée aux concepts, à la langue. On permet cela dans leurs travaux scolaires : s’exprimer dans leur langue, faire référence aux concepts qui sont plus significatifs dans leur langue que traduit en français, indique la directrice de Kiuna, le seul établissement collégial autochtone au Québec.