Contre la haine en cravate
L’actualité française et internationale nous rappelle tout l’intérêt de l’enquête de l’historien Mark Bray sur l’antifascisme de 1945 jusqu’à nos jours, des deux côtés de l’Atlantique.
Certains en France ont appelé cela la « stratégie de la cravate », soit une bonne présentation des dirigeants et des militants d’extrême droite, rompant avec les crânes rasés et les bottes coquées. « Par le passé, avec les groupes nazis violents, la stratégie antifasciste était claire. […] Aujourd’hui, c’est plus compliqué. Avec les mouvements populistes, il n’est pas toujours évident de justifier des stratégies militantes contre eux alors que l’opinion publique est en train de changer de bord. D’autant que la violence des soutiens de l’extrême droite se dissimule dans leurs agissements politiques et touche surtout des personnes non blanches, des personnes hors de la ‘communauté/tribu nationale’, qu’on ne voit pas. C’est là que la stratégie antifasciste classique trouve ses limites. »
Telle est l’expérience que fait le réalisateur et militant antifasciste danois Rasmus Preston, rapportée dans un chapitre intitulé justement « La montée des ‘nazis en costume’ et l’antifascisme aujourd’hui » dans l’essai de Mark Bray.
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Olivier Doubre, Politis, 16 juillet 2024.
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