Description
Fin 1943, après deux ans de combats lointains et relativement indolores pour les États-Unis, la population américaine qui, jusque-là, soutenait inconditionnellement la décision d’intervenir dans la Deuxième Guerre mondiale, est soudainement frappée d’effroi. La cause de ce vacillement: les violentes images tournées lors de la bataille de Tarawa. La prise de ce minuscule atoll du Pacifique se fait de justesse, en trois jours, au prix de 1 000 morts et de 2 000 blessés du côté américain seulement. C’est le premier carnage essuyé par les boys depuis leur entrée en guerre et c’est aussi la première fois qu’une équipe de cameramen de l’armée filme les combats… et les cadavres.
Cyril Azouvi a recueilli les souvenirs de Norman Hatch, vétéran des marines qui a fait Tarawa armé d’une caméra. Il relate ici la bataille, puis l’impact qu’ont eu les images sur l’opinion publique alors qu’y germait l’idée saugrenue qu’une guerre peut être propre.