Des maladies mentales dangereuses et conatgieuses
Il y a un an, nous commémorions les 150 ans de la Commune de Paris et que serait une commémoration sans le verre de l’amitié? Si cela s’est fait avec modération, les Versaillais et la médecine de l’après Commune de Paris, eux, n’ont pas lésiné à tremper celles et ceux qui revendiquaient une République démocratique et sociale dans l’alcoolisme. Comme si vouloir l’égalité, la liberté et la fraternité était la conséquence de «monstrueux accès d’alcoolisme aigu». Et cette interprétation hygiéniste de la société mènera à l’eugénisme qui condamne le métissage au nom de la supériorité de la race pure. Le bourgeois de cette époque a toujours vu l’amélioration sociale des classes populaires ou l’émancipation des femmes comme des maladies mentales dangereuses et a toujours craint leur contagion.
L’Aide-mémoire, no 100, automne 2022.