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10 octobre 2022

Lire ou ne pas lire? Lire!

Avec son livre Prendre soin – Au chevet du système de santé, Alain Vadeboncoeur «nous donne ici ses prescriptions pour la Santé en abordant une multitude d’enjeux, comme l’accès aux soins, la prévention et le dépistage, l’efficacité des logiciels, les médicaments, le financement public et les ententes professionnelles. Il invite à la réflexion et à l’engagement social dans l’optique de redonner un second souffle à nos établissements de santé. Surtout, il nous rappelle la mission première qui inspire tant de gens dévoués: soigner, tout simplement».

Avant-propos : L’auteur explique le contexte qui l’a amené à écrire ce livre, puis présente ses objectifs.

Pour prendre soin des maux en quelques mots… : L’auteur présente plus en détail ses intentions avec ce livre et sa structure basée sur une phrase résumant le rôle d’un système de santé.

il faut simplement soigner… : L’auteur donne un exemple de ce qu’il veut dire avec le titre de ce chapitre et montre à quel point il est facile de perdre de vue cette évidence dans la gestion d’une grosse machine comme celle du système de santé.

sans nuire… : Le principe de penser pour les soins doit s’appliquer aussi aux structures de cette grosse machine.

en agissant… : Il faut savoir tirer parti des réussites locales d’ici et d’ailleurs, et écouter toutes les personnes qui agissent dans ce système.

dans la continuité… : Avec notamment plus de partage d’information entre les établissements et des ressources technologiques, dont informatiques, au service des soignant.es, et non l’inverse.

pour que la personne malade… : Il faut éviter les actes inutiles pour mieux utiliser nos ressources limitées.

reçoive du bon soignant… : Dans la même optique, il faut utiliser plus efficacement les compétences spécifiques de chaque professionnel.les de la santé, notamment à l’aide de la hiérarchisation des soins et de l’amélioration des conditions de travail pour éviter les départs du système public.

des soins pertinents… : L’auteur fait la distinction entre les soins qui sauvent les vies, ceux qui les prolongent, ceux qui améliorent leur qualité et ceux qui sont inutiles, puis présente des outils pour aider à mieux évaluer l’efficacité et la pertinence des soins.

et des médicaments utiles… : L’auteur dit lui-même qu’il aborde des évidences, mais parce qu’elles ne sont pas toujours aussi évidentes qu’on le pense! Il aborde ici plus à fond la question des lobbys puissants qui font la promotion de médicaments qui n’apportent pas les bienfaits annoncés, et les conséquences de la privatisation de la recherche et des assurances.

au moment indiqué… : L’auteur fait cette fois la distinction entre la prévention et le dépistage, deux concepts pourtant bien distincts. Il aborde ensuite le manque de synchronisme entre les rendez-vous avec les médecins de famille et les besoins réels de la population, et propose des solutions, certaines bien anciennes, pour régler ce problème.

et dans le lieu approprié… : Lieu qui est souvent à la maison, d’où l’importance d’améliorer les services de maintien à domicile. Mais, ce lieu est parfois ailleurs, mais pas toujours à l’hôpital où bien des gens hospitalisés ne devraient pas être.

en visant le bon niveau de soins… : Cette question se pose encore plus de nos jours avec la possibilité pour les personnes de demander l’aide médicale à mourir.

en favorisant la vraie prévention… : L’auteur revient sur la distinction entre la prévention et le dépistage en abordant le tabagisme, l’alimentation, la marche, la pollution, les émissions de gaz à effet de serre et la lutte à la pauvreté, puis les situations où le dépistage est pertinent.

et en apprenant des erreurs… : Tout le monde fait des erreurs, même le docteur Vadeboncoeur! L’important est d’en être conscient et de développer des processus pour les déceler.

il faut aussi coordonner l’ensemble… : Une meilleure intégration des soins (primaires, aigus et communautaires) augmenterait considérablement l’efficacité du système de santé.

et préserver l’accès aux soins… : Trop de soins de santé ne sont pas couverts (soins dentaires, optométrie, certains tests, etc.) ou mal couverts (santé mentale, physiothérapie, etc.).

en assurant un financement public suffisant… : Le financement des soins de santé doit être suffisant et bien conçu. L’auteur montre entre autres que les paiements à l’acte et à l’activité présentent de nombreux problèmes et créent des incitatifs contreproductifs.

et des ententes professionnelles plus efficaces… : La complexité des ententes professionnelles et leur manque d’adaptation à l’évolution des technologies et des pratiques médicales créent des incohérences, des insatisfactions et un manque d’équilibre entre les choix professionnels et les besoins.

pour que chacun se responsabilise… : L’auteur propose quelques mesures pour solutionner le problème des patient.es orphelin.es (sans médecin de famille).

en jaquette ou pas… : Faut-il modifier le modèle de jaquettes utilisées dans les hôpitaux?

et s’engage dorénavant… : La collaboration entre la population et les soignant.es est essentielle pour améliorer notre système de santé.

à penser globalement et agir localement : Pour améliorer notre système de santé, il faut que les principes globaux se transforment en actions locales. Et il ne faudrait pas tenter de se baser uniquement sur la dynamique particulière de la pandémie pour concevoir un système de santé. L’auteur espère que les idées abordées dans ce livre contribueront à la transformation de ce système qui en a bien besoin.

Et alors…

Lire ou ne pas lire? Lire! Ce livre n’est pas seulement court (148 pages), mais très facile à lire. Grâce aux nombreux exemples présentés par l’auteur, ses analyses et recommandations sont faciles à comprendre et à suivre. Elles me semblent aussi pertinentes, quoique je n’aie pas les compétences pour me prononcer sur chacune d’entre elles. Notons toutefois que le contenu de ce livre est moins développé que celui des livres précédents de l’auteur que j’ai présentés sur ce blogue, mais ce n’est pas un défaut! Le plaisir de la lecture de ce livre se manifeste aussi par le faible nombre de notes (19), surtout de courts compléments d’information qu’on trouve en bas de page.

Mario Jodoin, Jeanne Émard, 10 octobre 2022.

Lisez l’original ici.

Photo: Rodnae/Pexels

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