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25 avril 2022

L’équipe économique de QS prend forme

Le bal des investitures se poursuit à Québec solidaire (QS) avec la candidature de l’économiste et politologue Simon Tremblay-Pepin, qui se greffera vraisemblablement à l’équipe économique que le parti mettra en avant en vue des élections générales qui auront lieu à l’automne.

Professeur adjoint à l’Université Saint-Paul d’Ottawa et chercheur associé à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), M. Tremblay-Pepin a confirmé à Radio-Canada son intention de représenter Québec solidaire dans Pointe-aux-Trembles, une circonscription caquiste située à l’extrémité est de l’île de Montréal.

Pour ce faire, il devra remporter l’investiture du parti. La période de mise en candidature prendra fin mardi, mais jusqu’ici, personne d’autre n’a manifesté son intérêt, a confirmé la coordonnatrice des communications du bureau national de la formation politique, Gabrielle Brais-Harvey. L’investiture est prévue le 11 juin.

La candidature de Simon Tremblay-Pepin – fils de feu Michel Pepin, qui a longtemps œuvré comme journaliste à Radio-Canada – s’ajoute à plusieurs autres candidatures économiques présentées par Québec solidaire au cours des dernières semaines.

Dans Hull, par exemple, l’économiste Mathieu Perron-Dufour, professeur agrégé au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais, a été investi mercredi dernier. Même chose pour Haroun Bouazzi, vice-président adjoint à la Banque de développement du Canada, qui a remporté une investiture contestée dans Maurice-Richard, à Montréal.

À cette équipe pourrait également s’ajouter Alejandra Zaga Mendez, chercheure en économie écologique et présidente de Québec solidaire, qui aimerait se présenter dans Verdun, ainsi que la députée de Mercier, Ruba Ghazal, qui est déjà porte-parole de son groupe en matière d’économie et de finances à l’Assemblée nationale.

Défaire Chantal Rouleau

Simon Tremblay-Pepin – un habitué de la défunte émission RDI Économie – tentera pour la troisième fois de se faire élire à l’Assemblée nationale. Sa plus récente tentative, dans Nelligan en 2018, lui avait valu le troisième rang avec 5,5 % des voix, loin derrière le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Il estime cette fois-ci que ses chances sont meilleures dans Pointe-aux-Trembles, où la candidate de Québec solidaire, Céline Pereira, avait récolté 14,9 % des votes il y a quatre ans.

Les autres partis politiques n’ont pas encore annoncé leurs couleurs dans cette circonscription, actuellement représentée à l’Assemblée nationale par la caquiste Chantal Rouleau, qui occupe les fonctions de ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal ainsi que de ministre déléguée aux Transports.

C’est d’ailleurs dans l’espoir de remplacer Mme Rouleau que Simon Tremblay-Pepin a décidé de se présenter cette année dans Pointe-aux-Trembles, même s’il n’y habite pas.

Pour moi, c’est important d’aller m’opposer à une députée caquiste, en particulier celle-là, qui représente la métropole, qui a la responsabilité de la métropole et qui, pour moi, ne fait pas le travail, a-t-il expliqué en entrevue à Radio-Canada.

« Il y a un problème de relation entre la métropole de Montréal et la Coalition avenir Québec. Et pour moi, le problème, c’est la Coalition avenir Québec, ce n’est pas Montréal. »

— Une citation de  Simon Tremblay-Pepin, candidat à l’investiture de Québec solidaire dans Pointe-aux-Trembles

Les priorités

Appelé à faire état de ses priorités en vue des élections, M. Tremblay-Pepin cite spontanément des problèmes environnementaux comme la qualité de l’air dans l’est de l’île et les répercussions potentielles du projet de Ray-Mont Logistiques dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, que Québec solidaire dénonce.

En raison de la crise écologique, l’environnement se trouvera d’ailleurs au cœur des engagements financiers du parti l’automne prochain, a annoncé le candidat. C’est sûr qu’à Québec solidaire, quand on parle d’économie, on parle de transformation majeure, on parle d’investissements importants, a-t-il dit.

En 2018, la formation politique avait déposé un cadre financier en deux volets – les revenus et les dépenses – de 12,9 G$, une somme de loin supérieure à celles des cadres financiers de la CAQ (2,6 G$), du PLQ (2,4 G$) et du PQ (1,4 G$).

Sans rien dévoiler de l’exercice qui sera mené cette année, M. Tremblay-Pepin réitère que le Québec a du gros travail à faire en matière d’investissements pour faire face à la crise climatique. Si on est élus cette fois-ci, si on forme le gouvernement en 2022, […] eh bien, on a peut-être des chances d’éviter la catastrophe, estime-t-il.

Simon Tremblay-Pepin est titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université de York et d’un master en économie de la Sorbonne. Il a notamment écrit Illusions : petit manuel pour une critique des médias et coordonné le premier tome de Dépossession : une histoire économique du Québec contemporain, publiés chez Lux éditeur.

Jérôme Labbé, Radio-Canada, 25 avril 2022.

Photo: L’économiste et politologue Simon Tremblay-Pepin souhaite pouvoir représenter Québec solidaire dans Pointe-aux-Trembles cette année. Radio-Canada / Ivanoh Demers

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