Des essais étrangers pour penser demain
Lorsqu’on lui demande s’il s’agit du bon moment pour s’adresser directement à la jeune génération, l’essayiste anglophone Naomi Klein, qui a vécu en Ontario, enseigné aux États-Unis et en Grande-Bretagne, répond que c’est Greta Thunberg qui lui en a donné l’inspiration en l’émouvant jusqu’au tréfonds d’elle-même. En apprenant, dès l’âge de 11 ans, les conséquences terribles du réchauffement climatique, la future militante suédoise a arrêté de manger, de parler, ne comprenant pas l’apathie du monde.
Au lieu d’imputer cette violente réaction de Greta à l’autisme de la jeune fille pour mieux la dénigrer, comme l’ont fait Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Michel Onfray et Luc Ferry, Naomi Klein, avec l’écrivaine américaine Rebecca Stefoff, publie Comment tout peut changer. Outils à l’usage de la jeunesse mobilisée pour la justice climatique et sociale (Lux, 16 septembre). Le livre résumerait la voix sonore de la planète : ouragans, fonte des glaciers, feux de forêt, Terre bientôt inhabitable…
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Michel Lapierre, Le Devoir, 11 septembre 2021
Photo: Adil Boukind / Le Devoir
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